Déjà possesseur du jeu sur Wii, j'aurais éventuellement pu me passer de cette version PS3, mais Sega et Headstrong Games ont fait en sorte de la rendre plus intéressante en réhaussant un peu les textures et modèles, et surtout en ajoutant deux niveaux, pardon épisodes, supplémentaires.
L'histoire reste la même, et on retrouve donc l'agent G et le détective Isaac Washington dans leur poursuite de Papa Caesar. Les épisodes inédits mettent en avant la pulpeuse Varla Guns et son amie Candi Stryper, dont l'exquise candeur (pour rester courtois) n'a d'égale que sa taille de bonnet.
L'ambiance reste elle aussi dans le moule grindhouse version très vulgaire. Car oui, comme cela était signalé dans le test de la version Wii, le jeu est vulgaire. Très vulgaire. C'est même, d'après le Livre Guinness des records, le jeu vidéo le plus vulgaire de l'histoire avec 189 occurrence du mot que les américains désignent pudiquement par "F-word" ! C'est même tellement assumé qu'un mode "censure" est disponible, où il faut tirer sur les mots grossiers pour les bipper. Il faut bien viser et être rapide si on ne veut pas être offensé.
La jouabilité d'ailleurs, est excellente au PlayStation Move, même si, paradoxalement, ce dernier étant plus précis qu'une wiimote, le jeu pardonne donc un peu moins que sur Wii. Mais cela reste suffisamment simple pour une prise en mains immédiate, y compris par un joueur occasionnel. On peut aussi y jouer à la manette, mais c'est moins amusant.
Les bonus sont à peu près les mêmes que sur Wii, plus quels nouveaux comme le comics qui raconte ce qu'il se passe un peu avant le début du jeu. Mais l'interface de visualisation des bonus a de quoi dissuader de vouloir s'y rendre, ce qui est vraiment dommage. Mention spéciale au mode relief anaglyphe, le jeu étant livré avec les lunettes appropriées, qui est fort peu pratique mais s'inscrit dans l'ambiance tarantinesque de l'ensemble. Les musiques sont là encore les mêmes que sur Wii, mais la bande originale était l'un des gros points forts du jeu, il était donc logique de les conserver en l'état.
Globalement, cette nouvelle édition vaut le coup, ne serait-ce que pour y jouer sans que cela pique les yeux ou que cela ralentisse, et certainement pour incarner Varla Guns, qui ne démérite pas tant dans le maniement des arme que celui du juron.